ptérid-

⇒PTÉRID(O)-, (PTÉRID-, PTÉRIDO-)élém. formant

I. — Élém. tiré du gr. « sorte de fougère » par l'intermédiaire du lat. pteris, pteridis, de même sens, lui-même dér. de « plume, aile », entrant dans la constr. de qq. subst. sav. appartenant au vocab. de la bot. (ou ayant un rapport avec celui-ci, v. ptéridisme [rem. 1 s.v. pteris]); le 2^e élém. est issu du gr.:

ptéridophylles, pteridophylla, subst. fém. plur. Groupe artificiel dans lequel on classe provisoirement les frondes fossiles trouvées dans les schistes du Carbonifère (d'apr. Encyclop. univ. t. 13 1972, p. 791). Si certaines ptéridophylles sont effectivement des feuilles ayant appartenu à des Fougères — ce qu'indiquent leurs rapports avec des sporanges —, d'autres — la majorité — sont des restes de Spermatophytes. Comme les graines portées par ces ptéridophylles sont des graines nues, les végétaux qui les lui fournissaient étaient des Gymnospermes. On les appelle des Fougères à graines; elles forment les Ptéridospermales (Bot., 1960, p. 726 [Encyclop. de la Pléiade]).

ptéridophytes, subst. fém. plur. Super-embranchement de plantes à organes différenciés (racine, tige, feuille) mais dépourvues de fleurs et de graines, munies d'un appareil vasculaire formé de liber et de bois et dont le gamétophyte et le sporophyte constituent deux entités indépendantes (d'apr. Encyclop. Sc. Techn. t. 9 1973, p. 233). Synon. cryptogames vasculaires (v. cryptogame ex. 1). Par le mode de reproduction du gamétophyte (...), les Ptéridophytes appartiennent, comme les Bryophytes, au grand groupe des Archégoniates. Néanmoins, à de nombreux points de vue, elles présentent des affinités (...) aussi avec les Gymnospermes et les Angiospermes, appartenant au groupe des Spermaphytes (Encyclop. Sc. Techn. t. 9 1973, p. 233). V. équisétales, rem. s.v. équisétacée ex. de Hist. gén. sc.

II. — Élém. représentant le subst. ptéridophytes.

A. — [Le 2^e élém. est un élém. formant issu du gr.]:

ptéridologie, subst. fém. V. -logie C 3 a. Ptéridologique, adj., dér. Qui concerne, qui relève de la ptéridologie. Recherches ptéridologiques. Presl a introduit dans la taxonomie ptéridologique beaucoup de notions intéressantes (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 437).

B. — [Le 2^e élém. est issu d'un subst. fr.]:

ptéridospermaphytes, ptéridospermales, ptéridospermées (-spermaphytes, -spermales, -spermées de spermatophytes), subst. fém. plur. Ordre de Gymnospermes fossiles, à feuilles de fougères, mais se reproduisant par graines. Les Ptéridospermales sont toutes des plantes fossiles (...). Le maximum de leur développement eut lieu au Carbonifère (...). Leur port était souvent celui des Fougères arborescentes (Bot., 1960, p. 790 [Encyclop. de la Pléiade]). La découverte des Ptéridospermaphytes est l'une des plus importantes de l'histoire de la biologie. Le caractère intermédiaire de ce groupe paléozoïque joue un rôle essentiel dans la phylogénie des plantes vasculaires en établissant un jalon précis entre les Ptéridophytes et les Spermaphytes (Encyclop. univ. t. 13 1972, p. 791). En 1903 (...), les connexions existant entre ces feuilles et les graines étaient découvertes: il existait donc des Fougères à graines, des Ptéridospermées (Encyclop. Sc. Techn. t. 9 1973, p. 238). Rem. On dit aussi préphanérogames (d'apr. Encyclop. univ. t. 13 1972, p. 791), cycadofilicales ou cycadofilicinées: Les Cycadofilicinées [cycado-, de cycas, v. cycadé] ou Ptéridospermées (...) sont vraisemblablement les premières plantes à graines apparues sur la terre (PLANTEFOL, Bot. et biol. végét., t. 2, 1931, p. 250).

Prononc.:[], en position inaccentuée [--]. Bbg. QUEM. DDL t. 28 s.v. ptéridologique.

Encyclopédie Universelle. 2012.